La dette des survivants. Histoire instituée et mémoire contestée de la Shoah aux Pays-Bas

Vendredi 25 mars 2016  de 11h à 13h – Séminaire

Dans le cadre du séminaire « Savoirs du témoignage après la Shoah en Europe », nous recevrons Ido de Haan, professeur d’histoire politique à l’Université d’Utrecht

Les premiers étapes de l’écriture historique de la Shoah aux Pays-Bas sont fortement influencées par trois facteurs. Le premier est l’établissement de l’Institut Néerlandais de la Documentation de la Guerre (RvO, après 1999 NIOD) en mai 1945, qui joua un rôle important dans la poursuite des coupables des crimes contre les Juifs. Le seconde phénomène, c’est qu’il était impossible de séparer le travail de l’historien du témoignage des survivants : un grand nombre des historiens affilié au RvO, notamment Lou de Jong et Jacques Presser, étaient juifs, et témoignaient par l’écriture de l’histoire. En troisième lieu, en 1945 les Juifs survivants aux Pays-Bas étaient préoccupés par la question de la responsabilité morale en face du sort fondamentalement divergent des victimes juives, en particulier sur la position du Conseil Juif, établi en février 1941 sur l’ordre des Allemands.

Lieu

EHESS
Salle 11
105, boulevard Raspail
75006 Paris